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La Psychologie de l'Enfant, le rôle du jeu

De l’importance du jeu dans l’évolution et l’épanouissement de l’enfant.

On sait aujourd’hui que le jeu est indispensable au développement d’un enfant. En effet, c’est en jouant qu’il va acquérir une certaine autonomie, qu’il va exprimer ce qu’il ressent, qu’il va raconter des histoires s’inspirant de ce qu’il observe autour de lui, qu’il va devoir faire appel à sa créativité pour s’inventer un univers… En jouant, le petit enfant va se créer un monde dans lequel il va apprendre à devenir une personne à part entière, il va développer ses capacités motrices, langagières, apprendre à gérer ses émotions, inventer des interactions entre les personnages qu’il va incarner seul ou avec d’autres enfants.

Même s’il est parfaitement normal qu’un enfant ait des moments de calme, des moments où il s’ennuie, des moments où il ne fait rien, n’a pas envie de jouer, il n’en reste pas moins qu’un enfant au comportement trop calme doit alerter les parents. Il est normal qu’un enfant coure, explore à 4 pattes puis debout, tourne les objets à sa portée dans tous les sens pour les observer attentivement, normal qu’un enfant jette un objet pour qu’on lui redonne, pour le rejeter encore… Plus tard, l’enfant va découvrir les jeux de construction (et démolition !), puis inventer des personnages dont les actions et réactions seront inspirées directement de ce que l’enfant va voir et entendre autour de lui. Il est normal et nécessaire que l’enfant joue seul, avec ses peluches ou avec d’autres enfants (ses frères et sœurs, les camarades de classe…)

 

 Il y a une ou plusieurs raison(s) pour laquelle (lesquelles) un enfant refuse / n’ose pas jouer. 

Souvent, un enfant qui ne joue pas et un enfant qui ne s’autorise pas à s’amuser, se distraire, s’inventer des histoires, s’exprimer. Il a en lui des blocages qui l’en empêchent et enfreignent son développement sur les plans physique, psychologique, affectif, social, cognitif et dans l’évolution du langage.

Dans quel climat familial un enfant qui ne joue pas évolue-t-il ? Ses parents sont-ils anxieux ? Cet enfant était-il désiré ? Quelle est la relation parents/enfant ? L’ont-ils sollicité suffisamment auparavant ? Ont-ils partagé suffisamment de moments de complicité, de jeux avec lui au cours des toutes premières années de sa vie ? Est-ce que ses parents lui parlent, lui consacrent du temps ? Est-ce qu’ils lui lisent une histoire le soir ? Est-il enfant unique ?....

Les questions sont nombreuses pour aider les parents à comprendre pourquoi leur enfant est aussi réservé et sérieux, mais aussi pour les aider à prendre conscience que leur enfant ne va sans doute pas aussi bien qu’ils le pensent. Les aider à accepter l’idée qu’un enfant doit jouer, chahuter, bouger, découvrir, inventer, créer, construire, démolir, interagir… vivre autrement que dans un calme absolu, pour son bien-être.

Ils devront aussi sans doute passer plus de temps avec leur enfant, l’observer, l’écouter, le solliciter davantage.

Les comportements de l’enfant sont parfois complexes, mais nous révèlent en général dans quel état affectif le tout petit se trouve. Il est important de bien connaître son enfant, être à son écoute, s’intéresser à la façon dont il se comporte en dehors de son foyer (crèche, nourrice, école) et prendre en considération tout changement anormal dans sa façon d’être. Dans le cas où les parents ne parviennent pas à soulager leur enfant de ce qui le perturbe, il ne faut pas hésiter à solliciter un accompagnement thérapeutique visant à lui redonner un équilibre et une sécurité affective lui permettant d’avoir suffisamment de confiance et de sérénité pour jouer comme et/ou avec les autres enfants de son âge.

F. Beauquel, praticienne en Psychologie 

 

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